Les dominos
Matériel :
1 jeu de dominos
Sons qu’on puisse l’affirmer de source sûre, les dominos semblent être d’origine chinoise. En Europe, on les trouve pour la première fois au XIVe siècle, en Italie. Peut-être furent-ils introduits par Marco Polo ou quelque autre explorateur, d’où ils furent transmis à la France, puis à l’Angleterre.
On raconte que ce jeu innocent était en vogue dans les couvents. D’où son nom qui proviendrait de la ressemblance des pièces avec le camail blanc et noir du chanoine, appelé domino, ou encore de l’invocation des moines qui, souhaitant gagner une partie, s’écriaient : « Domino gratias ! »
C’est au XVIIIe siècle qu’il se répandit en France. En mars 1791, le régiment du Royal-Dauphin offrit à Louis XVII un jeu de dominos fabriqué par Palloy, l’entrepreneur de démolitions, à l’aide de matériaux provenant de la Bastille. Sur le revers de chaque pièce était gravée une lettre d’or et l’on pouvait lire sur les pièces réunies : « Vivent le Roi, la Reine et le Dauphin ».
Les pièces
Le jeu de dominos se compose de prismes rectangulaires dont le dos i’St noir (en ébène ou bois teint) et dont la face blanche (en os, ivoire ou matière plastique) est divisée en deux parties égales qui portent chacune un chiffre marqué, comme sur les dés, par des points.
On utilise généralement le jeu de double-six qui comprend vingt-huit pièces : sept doubles de 0-0 à 6-6 (les chiffres des deux parties de chaque pièce sont identiques) et vingt et une pièces numérotées de 0-1 h 5-6.
Plus rares sont les jeux de double-huit qui comportent quarante-cinq pièces et ceux de double-neuf qui en comptent cinquante-cinq. Le double- douze, de quatre-vingt-onze dominos, est encore utilisé aujourd’hui aux Etats-Unis.
La partie
Les pièces sont étalées, soigneusement mélangées, les faces gravées étant retournées contre la table. Les joueurs en prennent chacun un nombre égal, mais en conservent quelques-unes dans le talon (7 pièces chacun pour deux ou trois joueurs, 6 pour quatre joueurs, 5 pour cinq joueurs).
Il existe deux manières de commencer le jeu.
1. Chaque joueur tire un domino avant la distribution et celui qui a le nombre de points le plus élevé commencera par le domino de son choix.
2. Après la distribution, le joueur qui a le plus fort double fait la pose, c’est-à-dire joue le premier, en déposant ce double.
Le joueur placé à droite du poseur ajoute un domino en accolant deux faces de même chiffre et ainsi de suite.
La chaîne ainsi constituée ne peut avoir que deux extrémités, mais elle formera une ligne brisée au gré des joueurs. De plus, les doubles sont posés le plus souvent perpendiculairement aux autres pièces.
Lorsqu’un joueur ne peut plus poser de dominos, on peut procéder de deux façons. Il faudra convenir de l’une ou de l’autre avant de commencer la partie.
- Bouder, c’est-à-dire passer son tour.
- Piocher, c’est-à-dire prendre un à un les dominos du talon jusqu’à ce que l’on puisse en poser un. Lorsque le talon est épuisé, il ne reste plus qu’à bouder.
Dans le premier cas, les joueurs se répartiront, au début du jeu, un plus grand nombre de pièces et n’en laisseront que trois ou quatre dans le talon. Dans le second, le talon sera plus important.
Le gagnant est celui qui s’est débarrassé le premier de toutes ses pièces. On dit qu’il a fait domino. Lorsque la chaîne est bouchée, c’est-à-dire lors- qu’aucun joueur ne peut plus poser de pièces, les jeux sont abattus et le vainqueur est celui qui totalise le plus petit nombre de points.
Les dominos tête-à-tête
Les joueurs sont au nombre de deux et prennent chacun sept dominos. Ln partie est plus amusante si elle se déroule en boudant.
On peut convenir également que l’on n’aura recours à la pioche que si les deux joueurs sont obligés de bouder.
Le domino whist
Il se joue à deux contre deux. Chacun tire un domino. Les deux plus forts jouent contre les deux plus faibles.
Le plus fort a l’avantage de la pose (joue le premier). Le plus faible s’assied à sa gauche et les deux autres se placent chacun en face de leur partenaire.
Chaque joueur prend six dominos. Les quatre pièces restantes,qui conseillent le talon, ne seront pas utilisées au cours de la partie.
Si un joueur ne peut pas poser de pièces, il boude. Lorsque le jeu est fermé, c’est-à-dire que les quatre participants boudent, chacun abat ses pièces et l’équipe qui compte le moins de points marque ceux de l’autre équipe.
La partie se joue généralement en 150 points. Si une équipe totalise ce nombre de points alors que l’autre n’en a marqué aucun, la partie, appelée grande bredouille, se paie le triple de la valeur convenue pour le point. Si l’autre équipe n’a marqué des points qu’une seule fois, c’est une par- lie petite bredouille pour laquelle la valeur du point est doublée.
Domino qui perd gagne
On joue comme précédemment, mais chaque joueur s’efforce de garder clans son jeu le plus grand nombre de points possible.
Vidéo : Les dominos
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les dominos
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