Jeux : Le solitaire
1 joueur
Matériel : 1 jeu de solitaire
les Romains connaissaient déjà ce jeu : le poète Ovide le décrit en détail. On y joua en France au Moyen Age avec des plateaux ronds percés de trous dans lesquels étaient nichées des billes qu’il fallait déplacer. Mais il semble que ce jeu ait été un moment oublié.
Sa forme et son nom modernes ne remontent, en France, qu’à la fin du XVI » siècle. Un explorateur français de cette époque le rapporta-t-il d’Amérique où il vit des Indiens s’y amuser avec des flèches en guise de boules ? Ou ce jeu fut-il inventé dans une cellule de la Bastille par le comte Pelisson emprisonné sur ordre de Louis XIV ? Les avis sont partagés.
Quoi qu’il en soit, le solitaire connut un grand succès au XVIIIe siècle. Leibniz, en particulier, le pratiqua beaucoup : « Il sert, disait-il, à perfectionner l’art de méditer. »
La marche du jeu:
Comme son nom l’indique, le solitaire peut se jouer à une seule personne. Mais, si l’on veut se distraire à plusieurs, on peut organiser un concours dans lequel chaque participant tentera de résoudre le problème à tour de rôle. Il faudra alors limiter le temps de réflexion.
Le jeu comporte une tablette octogonale percée de trente-sept trous qui contiennent tous une bille à l’exception d’un seul. Les billes peuvent se déplacer grâce à ce trou vide en sautant par-dessus sa voisine dans le sens horizontal ou vertical pour se poser dans le trou vide qui se trouve immédiatement derrière, la bille élimine celle qu’elle a enjambée et qui est ainsi retirée de la tablette.
Le but du jeu est d’éliminer toutes les billes sauf une ou de ne conserver que celles destinées à former une figure. Il faut prendre garde de ne pas laisser isolées les billes indésirables, car il serait impossible ensuite de les enjamber pour les retirer de la tablette.
Problèmes et solutions:
Pour plus de commodité, les trous seront désignés par un numéro, selon le diagramme ci-contre.
Le jeu classique:
Le problème consiste donc à éliminer toutes les billes sauf une. Le trou vide est le numéro 1.
On pourra commencer par la bille 3 qui, allant en I, éliminera 2 ; puis la bille 12 allant en 2 éliminera 6 ; l’on continuera ainsi, en retirant du jeu, à chaque saut, la bille intermédiaire.
Une variante plus difficile : le corsaire:
Il s’agit ici de ne laisser en jeu qu’une seule bille qui devra se trouver diamétralement opposée au trou vide.Ainsi, par exemple, si le trou vide est la numéro 1, la dernière bille devra occuper le trou 37.
Les figures:
– La croix:
Neuf billes sont laissées en jeu et disposées. Il convient de ne conserver qu’une bille placée dans le trou 19.
On pourra d’ailleurs commencer par un autre bras de la croix : de 12 à 2, de 20 à 22 ou de 18 à 16.
– Le lecteur et ses auditeurs:
Il faut conserver en fin de jeu toutes les billes du tour et celle du centre. Le trou central (19) est vide.
– Le triolet
Cette figure ancienne a la forme d’un trèfle à quatre feuilles.
Le problème est d’occuper, en fin de jeu, les trous 1, 3, 6, 9, 12, 15, 17, 18,20,21,23, 26,29, 32, 35 et 37 . Le 19 est le trou vide.
– L’octogone
C’est l’un des problèmes les plus difficiles. Les trous placés aux angles ( 1, 3,9, 15,23,29,35,37) sont vides. Il faut retirer toutes les billes et amener la dernière au centre (19).
– Le solitaire anglais
Plus récent, le solitaire dit anglais ne comporte que trente-trois trous. Les règles sont les mêmes que pour le solitaire classique, mais les trous qui ont été supprimés (4,8, 30, 34) rendent le jeu plus facile. Comme précédemment, les trous ont été numérotés de 1 à 33 en suivant les lignes horizontales.
Le trou 17 est vide. Le problème consiste à faire sortir toutes les billes sauf la dernière qui doit occuper le centre (17).
Vidéo : Jeux : Le solitaire
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